Publication de notre équipe de Recherche en Investissements « Taux négatifs : quelles solutions ? »
LE RETOUR DES BANQUES CENTRALES AU CHEVET DE L’ÉCONOMIE MONDIALE
La croissance globale est pénalisée par la baisse du commerce mondial. L’Europe, deuxième exportateur mondial, en souffre mécaniquement. L’économie allemande, sensible au commerce extérieur voit sa croissance s’effriter depuis plusieurs trimestres. Les dernières publications des enquêtes PMI attestent d’une contraction anticipée de l’activité manufacturière tandis que le secteur des services s’approche du point d’inflexion.
Pour parer au ralentissement de la croissance mondiale, la Fed a réagi en juillet puis en septembre 2019 en abaissant ses taux directeurs de 25 points de base, une première depuis plus de 10 ans. En écho à la décision de la Fed, Mario Draghi a lui aussi acté une baisse du taux de dépôt ainsi que la reprise d’un programme d’achat d’actifs de 20 milliards € par mois pour une durée indéterminée.
Fin août 2019, au pic de la contraction des taux, le montant de dette souveraine et corporate qui évolue à taux négatifs, a atteint 17 000 milliards $. Les rendements de l’emprunt français et allemand à 10 ans ont touché dans le même temps des niveaux records à -0.44% et -0.72%. L’ensemble des emprunts suisses délivrent des rendements négatifs, y compris sur les maturités à 30 ans. Aujourd’hui, près de 70% des obligations mondiales délivrent des rendements négatifs une fois couvertes en euros.
DES PRESSIONS DÉMOGRAPHIQUES, POLITIQUES ET RÉGLEMENTAIRES
Au-delà de l’environnement économique qui pousse les investisseurs à privilégier les actifs défensifs et les valeurs refuges, le marché des taux subit également des pressions structurelles qui pèsent sur les rendements.
Le vieillissement de la population mondiale a pour conséquence une réallocation graduelle des actifs risqués vers des actifs défensifs et liquides.
L’inscription dans la durée des politiques de relance mises en œuvre par les banques centrales depuis 2008, a maintenu une forte demande sur l’ensemble de la courbe des taux. Dans le même temps, le durcissement de la réglementation financière a imposé aux banques et aux assureurs une amélioration continue de la qualité de leur bilan. Ces mesures ont eu pour conséquence une réduction drastique et diffuse de leur exposition aux actifs risqués au profit des obligations.
Enfin, des pressions culturelles et sociales s’ajoutent au niveau de certains pays. En France par exemple, le niveau d’endettement des ménages est au plus haut depuis 30 ans et fortement concentré sur l’immobilier. L’épargne disponible est donc caractérisée par une aversion marquée au risque : plus de 60% du patrimoine financier des ménages est investi en produits de taux à travers les dépôts bancaires et l’assurance-vie en euros.
Quels sont les produits préférés des Français ?

Source: Banque de France, Eurostat
LES SOLUTIONS PRÉCONISÉES PAR CEDRUS & PARTNERS
Cette situation conduit les investisseurs à devoir prendre un niveau de risque supplémentaire pour espérer atteindre un rendement positif. Cela peut se traduire par une augmentation de l’exposition aux actifs risqués, la capture d’une prime d’illiquidité ou de complexité. Dans cet environnement de taux bas que nous pensons durable, nous recommandons d’élargir le spectre des solutions traditionnelles d’investissement.
Nous avons la conviction que le retrait des banques a contribué à la création d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de financement sur certains pans de marché. Ce déséquilibre est désormais exploité par des spécialistes au sein de structures innovantes et agiles. Par exemple, les banques ont déserté le marché du trade finance, trop coûteux en capital réglementaire. De nombreux négociants en matières premières se tournent vers un petit nombre de sociétés de gestion qui sont désormais la seule alternative au financement bancaire. Créées par d’anciens banquiers spécialistes du secteur, cette stratégie délivre des rendements, non corrélés aux actifs obligataires traditionnels, sur des maturités inférieures à 6 mois.
Depuis plusieurs trimestres, nous conseillons à nos clients de considérer des stratégies telles que la dette privée, le trade finance, le financement de BFR ou encore le crédit structuré. Le moteur de performance de ces classes d’actifs continue d’être préservé des conséquences des programmes d’achats des banques centrales et des flux institutionnels. Ces stratégies, plus confidentielles, offrent le double avantage d’un rendement positif et d’une diversification naturelle aux produits traditionnels. Nous accompagnons nos clients institutionnels, familiaux, corporate et fondations dans la sélection et l’implémentation de telles solutions.
Cet article est un article d’opinion et ne constitue pas un conseil ou une recommandation d’investissement. Ni l’auteur ni Cedrus & Partners n’assument aucune responsabilité, directe ou indirecte, pouvant résulter de l’utilisation des informations contenues dans cet article d’opinion.
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